Tête fracassée, le bec saigne,
L'oiseau agonise,
Les spasmes de la mort l'emportent.
Que c'est triste l'oiseau qui meurt!
Confiance dans l'amitié absolue,
Confiance ignorée,
Confiance bafouée,
Confiance trahie.
Que c'est triste l'oiseau qui meurt!
Ce n'était qu'un reflet
Ce n'était qu'un miroir,
Sur lequel s'écrase ma mémoire,
D'où coule le sang
D'une source sacrée.
Que c'est triste l'oiseau qui meurt!
Promenade dans les ruines
De ces beaux secrets contés,
Franchement, sans défiance,
Une âme pour deux corps.
Deux vaisseaux navigants
Vers le même port
Brusquement ont dévié leurs routes.
J'ouvre enfin les yeux,
Mon cœur d'argile a éclaté.
Seul, je ramasse les morceaux,
Mes mots ne servent plus rien,
Mon silence est ma raison.
Que c'est triste l'oiseau qui meurt!
Mon cœur se recueille dans le silence
En chantant la voix d'un ami,
Harmonie aux mille couleurs
Que je n'entendrai plus!
Pardonne-moi cette rêverie
Au vent du soir sous le saule
Dont les branches
Doucement se meuvent.
Les lèvres émues
Abreuvées par le verbe
Aux accents profonds
Que toi seul as trouvé,
Ont cesser de sourire.
Soudain tout s'est tu.
Sur le chemin, l'étoile a pâli,
Porte ta vie ailleurs,
Le beau violon,
Les cordes abîmées,
Ne chantera plus.
Que c'est triste un oiseau qui meurt!
José, le 28 juillet 2019