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La fêlure,

Si belle et si triste à la fois

Par ta blessure à peine ouverte

Filtre en moi la lumière qui me noie.

Coule l'eau étanchant ma soif,

Flue la vie qui en fleurs renaîtra

 

Le temps fait la déchirure.

Blessure béante de la vieillesse,

Fêlure qui lentement m'assassine

Rassemble les heures de l'éraillement.

 

Amer est le chant de la cloche fêlée

Jetant endolori le cri sacré.

Mon âme aussi râle sa voix cassée,

Portée au-dessus de la mare de sang

Des espoirs décimés.

 

Refuser les pièges du monde,

Percer l'invisible des mots déchirés,

Être maître de mes mots.

De la trouée lumineuse, jaillir.

F3

Résoudre l'énigme

Du chant des mots psalmodiés,

Dans l'obscurément présent

De la fugitive lumière.

 

La douleur primitive

File la couverture de mon intimité.

Valse triste dans le tourbillon

D'une plainte embaumée de la fragrance du passé.

 

Quel est ce cri dans le bas de mon âme ?

Vague à l'âme dans la vie,

Je dors dans un espace qui ne m'appartient pas.

Je doute de tout et surtout de moi-même,

Quand les années s'enfilent sur le poteau du temps

Et surfent sur l'étrange désir de vivre pourtant.

 

Dans un froissement d'ailes

Ou dans le fracas de la guerre

Passe le temps qui emprisonne mon corps

Dans la dégénérescence,

Loin de mes rêves d'antan.

 

 

Écrire pour fuir la fêlure du monde,

Croire à la paix des âmes…naïveté !

Les plaies suintent encore et toujours.

Hurle le bruit du mal !

 

 

F1

 

Je bois le ciel livide où perce la tornade,

Lumière étranglée qui me fascine,

L'inanité de l'action à la surface du verso.

 

Bien loin d'ici, dans un autre ailleurs

Encore, je cherche l'espace sonore de la volupté

Enfoui dans les couleurs chatoyantes du passé

 

Fleurit une fugitive beauté,

Comblant la faille d'une ardeur fruitée.

La suture d'un tapis de fleurs fera lien.

 

M'avancer dans un rai de lumière

Avide est l'esprit de couleurs naissantes

Issues de la cavité profonde des noires crevasses.

Bouquet de couleurs,

Par la fêlure légère

Avive mon âme

À la fleur de mon amour pour tout.

 

                                                José

                                               

Hévillers, le 26 avril 2015

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José Pigeolet Pigeolet José - dans Métopes
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Hommage à Yang Yongliang

 

http://www.yangyongliang.com/video/60.html?a=1

 

 

Que de belles épousailles dans ce chant perlé

Dont les gouttes ornent d'une ample parure le

Bruit sombre qui fait irruption des entrailles du loin.

 

Bulle de lumière habillée de la douceur opaline.

Bulle de lumière rouge, reflet du rubis.

Bulle de lumière qui doucement se meurt.

Bulle transparente comme le quartz,

Bulle noire, éclatant un fragile souvenir.

Bulles de sons qui du tréfonds des apparences

S'éveillent et sourient à la clarté mobile.

 

On dirait qu'il pleut dans mes yeux

Des lueurs d'aurore.

 

Dans l'instant immuable,

Le ciel écrit son poème

En lettres étincelles sur l'écharpe

Des montagnes dormantes.

Elle déplace sa lumière sur le corps du mystère.

Brillance qui vient d'ailleurs,

Apparue du fond du noir,

Cloîtrée entre les fragiles nuages.

 

Je regarde…

 

Des scintillements sacrés,

Jaillissant du froid des ténèbres,

Niant le temps et l'espace,

Guident les pas de mes yeux

Au centre de l'infini.

 

En attente dans le ciel

Une lueur s'éveille.

Elle descend des chemins immuables

Vers la ville voilée de noir.

Elle accoste en moi

Et épure mon cœur des sentiments peinés.

Je suis l'ombre, elle est la clarté.

Beauté foudroyante

Elle allume dans le crépuscule

Un grand rayon de joie.

 

Que c'est beau la lumière dans la plaine endormie !

 

Dans l'embrasement diaphane des lucioles,

Andromède, fille de Cephée

Danse avec le jeune Persée.

Ils chantent dans mon cœur ébloui et

Leur grâce légère éclabousse la clarté.

 

Sachant qu'en moi elle est,

La pénombre humide reposant sur le triste,

Laisse passer la lumière triomphante

Et engouffre mon destin.

 

J'entends…

 

La lenteur verticale des résonnances

Se glisse à jamais dans le sombre de mon être.

Mystérieuses, sonnent les notes parfaites

Ciselées comme les diamants,

Aux étincelles de lumière.

 

Une à une, la transparence des sons se fait harmonie

Et le silence devient musique.

 

Thor, le grand Dieu du tonnerre avale sa colère

Qui gronde dans le ventre du ciel.

Les petites étincelles fragiles deviennent des étoiles

Dans lesquelles mon imaginaire

Se mire dans leurs reflets d'argent.

 

Je voudrais me laver

Avec la lumière de ton univers poétique

Où il neige des éclats d'échos déchirant le calme,

Tandis que les copeaux de lune

Étiolent la brume dans un temps égaré.

 

 

Je voudrais que ta pure radiance

Vibre éternellement dans les sons de la paix.

Je voudrais percer l'épais réseau d'ombre

Et le rendre moins funeste.

Je voudrais apprivoiser la nuit

Et les fantômes qui la hantent.

Je voudrais briser les sceaux

Pour me sauver de noirs abîmes d'Hadès.

Je voudrais naviguer

Dans les méandres obscurs de ma mémoire

Pour les porter à l'horizon de la clarté.

Je voudrais ta limpidité en partance

Sur les pitons de ma pensée.

 

Mais, je ne suis qu'un reflet

À la poursuite de l'aurore.

 

Qu'importe pour toi,

Le temps pour la fugitive beauté

Dans l'aube naissante d'un paysage oublié

Qui s'ébroue dans les étincelles du passé.

 

Hévillers, le 7 avril 2015

 

 

José   

 

 

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Brume d'hiver

 

 

Les ailes largement ouvertes des corbeaux

Abattent leurs noirs désirs

Sur l'arbre solitaire

Voilé de brume.

Ils moissonnent l'amertume

D'un ciel si bas

Qu'il noie horizon

Dans le gris vaporeux.

 

Oiseaux qui croassez

La froideur féconde

Venez en jubilation,

Sur la terre endormie,

Pénétrer la frêle vapeur

Qui imprègne l'humus

De sa pâle moiteur.

brume 

Mort est le soleil.

Le vent s'est fait docile

Sous sa caresse tendre.

Son âpre et sensuel baiser

A coucher l'herbe

Et semer le givre,

Corset blanc dans l'aube naissante.

 

Elle flotte indolente,

Portant dans le lointain

Le glas sonnant,

D'une incroyable beauté,

Aussitôt avalé par le silence.

 

Les chagrins s'étalent sans pudeur.

Quand le soleil reviendra-t-il  ?

 

                                    José, 6 janvier 2015

 

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José Pigeolet Pigeolet José - dans Métopes
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L'automne 12 

 

La pluie, le vent, le pâle soleil et la bruine du matin,

Les arbres qui se dépouillent peu à peu de leurs feuilles mordorées,

La route qui brille comme une chaussure noire nouvellement cirée,l'automne 17

Le vent qui hurle au clocher, 

Les parapluies qui se retournent,

Les nuages noirs qui envahissent brusquement l'horizon, 

Les vitres qui pleurent,

Les chrysanthèmes qui fanent les tombes,L'automne 16

Le froid humide qui nous transperce,

Oui, nous sommes bien en automne.

 

Les lisières lointaines mangées par la brume,

Le tapis de feuilles en subtiles teintes d'ocres,

L'herbe languissante qui se couche,L'automne 7

La terre des labours déchirée sans pitié,

Les noires corneilles qui planent dans le ciel,

Le gémissement de la barrière habillée de rouille,

Les lamentations du vent qui porte le glas,

Les bras nus des arbres implorant Hélios disparu,L'automne 2

L'affleurement d'une feuille morte glissant sur la nuque,

Le subtil baiser d'une maîtresse sans amour,L'automne 11

Oui, nous sommes bien en automne.

 

L'adieu des senteurs de l'été,

L'apparition des fragrances moisies,

L'humus qui s'amasse,SanLautomne 1

La lassitude de la lumière,

L'adieu d'un ami, lèvres scellées par la mort.

Les lambeaux de vent exhalent leurs sanglots,

Les feuilles rousses tourbillonnantes balancent leur descente,

Le choc funèbre des bois qui tombent,

Les frissons de l'hiver annoncé,

Oui nous sommes bien en automne.

L'automne 9

Le coquelicot est mort,

Accours Hiver,

Festonne de blanc les crêtes endeuillées,

Déploie ton tapis de neige,

Efface les souillures brunes de l'automne,

Durcis les flaques de tes gelées mordantes,

Le hérisson a trouvé son repaire.

Dans l'âtre rougeoyant, la bûche consume le temps.

La vie s'endort, elle attend le printemps.

 

automne h 

José, 14 novembre 2014 

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José Pigeolet Pigeolet José - dans Métopes
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m

Aux quatre coins de ma vie,

Tu m'attends.

Confondue avec l'arbre

Dans les branches en croix,

arbre1.jpgFlottante, entre deux brumes.

Lèvres peintes aviolet,

Narines pincées

D'où débouchent les ténèbres.

Tu m'attends.

De tes mains dépourvues de chair

Tu fouilles mes entrailles

Et penche ton ombre épouvantable

Semblable au blanc linceul.

Fétide est ton haleine

Par-dessus mon épaule,

Étouffe mon souffle

Jusqu'à l'épuisement.

Tu m'attends.

Le ciel s'est perdu

Dans le brouillard épais

Ne laissant que le noir

Comme horizon possible.

Le hurlement du vent

Sur mon image glacée

Roule un océan de larmes.

Tu m'attends.

Un noir torrentpuit1

Creuse une gorge,

Rapide est le courant,

Proche est le trou noir

Où tomber sans fin.

Dans l'antre de la terre

Où l'on rejoint l'infini,

Où le glauque cloaque

Entoure l'utérus sanguinolent

Qui expulse,

Au rythme d'un temps,matrice

Des roses déjà fanées.

Tu m'attends.

J'appelle,

Pas de réponse.

Je suis si loin et si muré.

Enfermé dans un lourd silence,

À la recherche de la clé

Du secret bien gardé.

Frémit mon âme échappée

Dans un coin de forêt

Rayé par la lune discrète.

Le silence s'est argenté

Solitaire et moqueur,

Noyant d'une paix immensem2

La douceur nocturne.

Alors, mon âme parade son exil

Dans les miroirs du Naguère.

Elle écoute mourir en elle

Les mystères de la vie

Et s'enivre de ses rêves inaccessibles,

Cachant ses sanglots sombres

Dans les étincelles de l'orgueil.

Et là-bas, tout là-bas,

Une silhouette immobile,

D'un seul regard cruel,la m

Commande les astres

Au ciel noir qui commence à pleurer.

 

                                                                                José, 04/09/2014

 

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José Pigeolet Pigeolet José - dans Métopes
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 g14.jpg

Terre de Palestine, massacre télévisé

De nos lâchetés ordinaires.

Cesse de compter les morts,

Regarde à l'intérieur des cœurs.

 

Femmes, enfants déchiquetés, carbonisés.

Coquelicots de sang des enfants innocents

Mélangés aux larmes des ruines.

 

Olivier en habit de fruits verts

Eclaté de fragments de fer.

La fleur d'églantine éparpillée

Par les souffles meurtriers.

Silence atroce entre deux déflagrations.

Béton agrafé des cris de ceux qui n'ont plus rien,

Perce le mutisme de ceux qui ont tout.

 

 

On tue les enfants,

g4

La vie s'arrête sur cette terre

Où s'épanouit la mort.

Rivière de larmes

Dans les yeux de la mère.

Obscurité dans les cœurs.

Qui va chérir les yeux innocents

g5.jpg

Alors qu’on assassine leurs parents ?

 

Pourquoi tant de ruines

Alors que la fleur est si belle ?

Pourquoi tant de haine

Alors que l'amour est si tendre ?

 g13.jpg

Des enfants souriants

Au milieu des ruines

Sèment l'espoir.

Mais, le ciel rougit la blanche colombe.

Où partent les oiseaux

g8.jpg

Pour leur dernier voyage ?

 

On a brisé les rêves.

À ce point, détester la lumière !!!

 

José, 28 juillet 2014

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Cpoème

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je-voudrais.jpg

 

 

 

Plus qu'avant, j'ai envie de participer, car je connais maintenant le bonheur perdu de pouvoir embarquer sans entrave sur la croisière de la vie.


Et je voudrais, avec d'autres peut-être, pour briser la faucille du temps qui me rattrape, donner du sens à ma vie.

Je voudrais me voir, fragile sans doute, danser à nouveau malgré mes espoirs meurtris.danse

Je voudrais encore chanter avant que mon soleil n'aille ailleurs briller.

Je voudrais encore et encore m'empêtrer les ailes dans la toile du désir et la faire fléchir jusqu'à ce qu'elle embrasse mes pieds et me crie : "Viens sur la terre de la vie".

Je voudrais que mon ombre soit celle d'un enfant qui court les bois et les champs.

Je voudrais encore avoir les yeux pleins de fleurs et me coucher dans le foin qui sent bon la luzerne.

cascadeJe voudrais me baigner dans la cascade sauvage, accompagné par les cris et nos rires d'enfants.

Je voudrais repeindre la nuit avec l'éclat des d'étoiles et rendre sa lumière à la lune terne.

Je voudrais jeter mille ponts par mon amour et mon amitié.

Je voudrais me battre pour tout cela, avant de sombrer dans les abysses du découragement.

Je voudrais filer toutes voiles dehors, tout droit devant, jusqu'aux îles où l'on pêche les étoiles.

En moi monte plus fort qu'un désir la nécessité de vouloir construire, comme le luthier penché sur l'établi construit, autour du vide avec des matériaux et sa patience assemblés, le violon merveilleux que le musicien fera chanter.

Je voudrais construire dans le vide de la vie, une coque solide faite de beautés, une coque qui empruntera les mers en affrontant les tempêtes et les embruns pour me conduire sur les rivages de la paix pour chacun.

La beauté, voilà ce qui devrait remplir notre vie.

La beauté d'un sourire d'un visage jeune ou vieux.

La beauté d'un fugitif rai de soleil dans la chevelure blonde d'un enfant.vis enf

La beauté d'une silhouette découpée par la lumière argentée d'un rayon de lune.sil 2


hanche1La beauté de la courbe d'un sein et du galbe d'une hanche
.

La beauté de l'amour, de l'amitié, d'un sentiment sincère.

La beauté de l'homme quand il se sert de la nature tout en la respectant.

La beauté de l'homme quand il aime et aide en partageant.

La beauté du poème colorié par les mots.

La beauté d'un paysage sous la brume, de la plus humble des fleurs, du chant des oiseaux qui égrènent leurs notes sur la blanche portée de l'aube fumante, de la sonorité du vent glissant sur la colline et sifflant dans les branches avant de se pendre au clocher de l'église,

La beauté du mariage des couleurs dans la palette du peintre comme le mariage des hommes de couleurs différentes.mains

De ces mille choses belles, je voudrais illuminer mon chemin et traquer l'obscurité dans ses moindres recoins.

Voilà mon Graal vers lequel dorénavant mes lèvres se tendent.

À toutes ces beautés, je voudrais tant servir d'écrin et les célébrer, peut-être par l'écriture ou le dessin. Mais devant cette tâche immense mon cœur s'affole, car il sait qu'il n'atteindra jamais, comme l'alouette à la poursuite du soleil, cette inaccessible étoile. Et inexorablement, je retomberai dans la boue du chemin de laquelle je m'efforcerai de m'extirper pour m'élancer encore et toujours plus haut dans l'azur qui chante la passion de l'amour.

Mais, pour que la vie soit une symphonie, combien d'âmes meurtries paveront encore mon chemin ?

Pourquoi toutes ces noirceurs ? Pourtant, nous avons tous les mêmes sourires, les mêmes joies, les mêmes larmes, les mêmes peurs.

Alors, quand la nuit s'enroule autour de moi, je m'invente des jardins sauvages pleins de fleurs pour que leurs fragrances enivrantes chassent de mon cœur les meurtrissures de la vie et que je puisse enfin remonter la rivière qui me mènera à mon commencement.

Alors je suis bien !pré fleuri2

                                                                                                        

 

 

 

 

 

 

   José   août 2003

 

                                                                                                            

 

 

 

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sourdre

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Unknown

 

 

Dans les germes du chaos

La nature imparfaite

Éructe sa puissance

                             

Je ne suis rien

Devant sa colère

Qui me broie

Dans ses serres cruelles.

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Tout gémit,

Ce magma de terre et d'eau

N'est qu'un long cri

Qui m'abandonne

À cette fatale puissance.

Le vent pousse le ciel

Qui court et s'affole.

Il se hérisse, violent,

Gonfle et rugit,

Crachant des flots

Verts et gris,

Charriant l'horreur

À ses propres enfants.

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Cette terre ouverte au

Soleil souriant

Gémit et se lamente,

Jetant sa clameur

Au fleuve humain.

 

Sanglant bourreau,

Tu présentes à la mort

Des proies faciles,

Des milles souffreteux

Heurtant les gravats

Démembrant leur corps,

Étourdissant leur âme.

Ils ne sont plus

Que de sanglants jetons

Prisonniers d'un jeu épouvantable.

 imagesthy3

Les regards suppliants,

Les courses éperdues,

Les luttes inutiles et vaines,

Les corps mutilés

Se heurtent à ta froide cruauté

Sur le seuil ensanglanté

De ton temple homicide.

 imagesthy2

Alors, repu comme le vampire,

Haiyan se retire de la terre vaincue

Et toujours gémissante.

Il amène ses anges noirs de la mort

Loin de l'assassinat de ce pays,

Maintenant sans beauté.


Un pâle soleil hébété,

Laisse deviner dans sa lumière blafarde

L'horreur de la fauche sinistre,

Estampiller par les moignons des palmiers.

 

Et le reflux de la mer noirâtre

Découvre les gerbes de cadavres

Dans leur cercueil de gravats.

 typ6

 

Sur le petit mur, vestige de sa demeure

Près du sable souillé de la mer,

Solitaire, gardant les yeux baissés,

Comme une présence fugitive,

Un gosse presque nu,

Vacille dans une lutte qui paraît sans issue.

Il va tomber, mais on ne sait où,

Vers la mort ou la poursuite de son destin ?

 

Soudain, un rayon de soleil transperce les nuages.

Sous des yeux de braise  

Il illumine un faible sourire

Et ranime la radieuse conscience

D'encore être.

 imagesthy7

Alors, comme l'aurore,

L'enfant se lève sur les vestiges du néant.

Une force tapie en lui

Récuse tous ces malheurs.

Sur la grève de sable blanc

On entend le faible murmure des vagues

Qui invite à l'attente

De l'inéluctable vie qui doit survenir

Malgré l'absurdité des choses,

Malgré la mort…

Il marche.                                          

        le 15 novembre 2013

 

 images ph

 

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  • : Le blog de José Pigeolet
  • : Peindre avec les mots ou écrire avec la couleur; la peinture et l'écriture créent des atmosphères qui jettent sur le monde qui nous entoure un regard révélateur de ce que nous sommes et ce vers quoi nous allons. Peindre ou écrire sont des actions qui commencent par la même angoisse du blanc sur la toile ou la page. Expulser les images que l'on a en soi, dans la joie ou la douleur, mais toujours dans le doute. Les jeter sur un support aide à mieux comprendre ce que l'on est par la vérité qui se révèle dans le regard des autres dans leur contact avec les œuvres. C'est l'ouverture de la route sur la quête de son identité. Réflexions colorées ou écrites, vous en trouverez quelques-unes sur mon Blog. À vous de les interpréter et peut-être de rejoindre une part de vous-même dans ce lieu "imaginaire".
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